« Qu’est-ce que le Mal-être au Travail? Ce phénomène de plus en plus fréquent, qui touche tout le monde et dont personne n‘est à l’abri. »
La souffrance au travail est une question ancienne, apparue avec le capitalisme du XIXe siècle et des journées de travail qui duraient jusqu’à 16 heures en épuisant hommes, femmes et enfants. La réduction du temps de travail apparaît au XXe siècle, comme une façon de traiter la question de cette souffrance au travail qui était essentiellement due à l’épuisement professionnel. Le paradoxe est donc grand, à voir cette question resurgir aujourd’hui, alors que le temps travaillé a baissé.
L’arrivée des 35 heures a réduit voir supprimé les temps de pause. On se fatigue beaucoup plus rapidement à la tâche. Avec l’arrivée des nouvelles technologies les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle sont désormais quasi inexistantes : on peut être joignable n’importe où, n’importe quand. La crise sanitaire et donc la mise en place du télétravail n’a fait qu’accroître le phénomène.
Depuis quelques temps, les mots « Souffrance au travail » sont souvent remplacés ou complétés par « mal être au travail ». L’approche a évolué, car les symptômes et les origines sont différents: moins physiques, mais plus psychologiques.
Le mal-être au travail est désormais un problème de plus en plus présent dans les entreprises et qui ne cesse d’évoluer. Heureusement, on commence à en parler, mais pas encore suffisamment.
Ce problème touche toutes les catégories sociales et professionnelles, les hommes comme les femmes. Ces dernières sont pourtant les plus touchées (3,1% pour les femmes contre 1,4% pour les hommes) selon l’information de la Mission parlementaire sur le « Syndrome de l’épuisement professionnel »
Mais le dernier sondage de Mars 2022 de Empreinte Humaine, montre des chiffres encore plus inquiétants, notamment pour les responsables RH :
Selon une étude IFOP de janvier 2022 :
En 2022, 1 salarié sur 2 éprouve une difficulté psychologique.
Ce sont 6 salariés sur 10 chez les jeunes actifs de 18 à 24 ans, dont 23% déclarent se sentir “très mal”.
Pour autant, lors d’une enquête réalisée par la CFDT sur le monde du travail et présentée en mars, il en ressort des résultats ambivalents : « une large majorité des personnes interrogées aiment leur travail, un salarié sur trois aurait fait un burn-out au cours de sa carrière. »
Par rapport à tout cela, la moitié des salariés se dit bien informée sur les difficultés psychologiques et les professionnels à consulter. Mais ils ne sont que 7% à oser en parler, que ce soit à leur supérieur ou à leurs RH.
Pour certains managers, parler du bien-être de ses équipes n’est pas forcément spontané. Souvent, ils ne savent tout simplement pas comment aborder la question . Ils ne se sentent peu ou pas informés sur leurs actions en cas de mal-être détecté chez un collaborateur.
Pourquoi on se sent mal au travail ?
Les problèmes d’ordre psychologique liés au travail sont réels, voire en augmentation alors même que la pénibilité du travail est bien loin de ce qu’elle était au XIX ème siècle.
La source du mal-être n’est pas liée au temps de travail, mais bien à :
Une obligation générale de sécurité incombe à l’employeur (article L. 4121-1 du Code du travail). Il lui revient d’évaluer les risques, y compris psychosociaux, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. Cette obligation générale repose sur une approche globale de la prévention des risques professionnels. Il ne s’agit pas seulement de rechercher la conformité à des obligations précises mais d’obtenir le résultat attendu (assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des salariés).
Les 1er symptômes du Mal-être au travail sont nombreux :
– La fatigue,
– Les troubles du sommeil et les cauchemars (sont jamais suffisamment pris au sérieux.)
– Un sentiment de solitude peut révéler un environnement de travail désolidarisé.
– La peur d’aller au travail
– Le renfermement sur soi
– L’agressivité
Le mal-être est clairement un paramètre à prendre en compte dans la stratégie de productivité au sein de l’entreprise, car il finit par leur couter cher. Mais pour cela les entreprises doivent prévoir des budgets pour l’enrailler et pallier aux besoins.
Le mal être au travail un coût pour l’entreprise.
Dans un article paru dans Ouest France le 04/10/2022, il est noté que :
Traiter l’absentéisme permet de fidéliser les salariés, mais aussi de booster l’attractivité de l’entreprise en attirant de nouveaux candidats.
Pourquoi m’intéresser au mal-être au travail ?
Je suis une femme de 54 ans mère de trois enfants. Je travaille depuis 32 ans. J’ai fait la majorité de ma carrière dans des multinationales. Au cours de celle-ci, j’ai vu, subit les évolutions de ce monde du travail qui bouge et encore plus depuis que je suis coach, j’en vois quotidiennement les effets.
Les personnes n’arrivent plus à tout gérer, elles sont épuisées, ne veulent pas s’arrêter car elles aiment ce qu’elles font, sont professionnelles. Elles s’adaptent pourtant aux situations mais elles ne savent pas comment en sortir et surtout à tellement prendre sur elles, elles sont épuisées à la limite du burnout.
Par ailleurs, au fil de ces évolutions au sein des entreprises, de ce monde du travail en pleine évolution, on voit des managers de plus en plus « pressurisés » par les résultats et pour qui les salariés doivent avancer sans se plaindre, et s’ils ne sont pas contents « qu’ils partent ». Ils ne savent plus et non plus la notion de la gestion des hommes : ils sont de plus en plus distants par rapport à leur rôle de manager faisant passer les résultats en priorité quelques soient les « dégâts » que cela peut faire aux salariés.
Certaines entreprises ne font rien, puisque ça fonctionne toujours. A contrario d’autres ont bien compris la problématique en mettant les membres de leurs équipes au cœur de leur stratégie, leur permettant ainsi d’atteindre, de dépasser leurs objectifs dans un environnement serein et dynamique.
Le monde professionnel est comme on peut le voir quotidiennement en plein changement. Et les hommes comme les organisations ont beaucoup de mal à le gérer.
De plus, durant mes 32 années de salariat, j’ai également vécu du harcèlement par 2 de mes managers: une fois une femme, une fois un homme. Je suis pourtant toujours restée moi-même. J’étais professionnelle, engagée, investie. J’étais reconnue tant en interne qu’en externe. Malgré cela, j’ai commencé à douter de moi, jusqu’à parfois perdre confiance en moi. Des choses que je savais très bien faire, je perdais mes moyens et n’y arrivais plus. Alors que c’était des choses que je faisais depuis des années. J’ai fini par vraiment perdre confiance en moi, à avoir des troubles du sommeil, de l’apparition d’eczema. Je sais donc exactement ce que l’on peut ressentir…
J’ai également fait beaucoup de recherches, je me suis enrichie de lectures, j’ai écouté beaucoup témoignages autour de moi, je me suis rappeler un bon nombre de mes expériences, j’ai pris conscience que malgré tous ces changements, certaines organisations, certains managers s’en sortent pour autant très bien.
Alors, même si c’est un phénomène de plus en plus fréquent avec de nombreux impacts, sachez pour autant que ce n’est pas une fatalité.
Comment faire quand on se sent mal au travail ?
A titre personnel, un accompagnement par le coaching va permettre de prendre du recul sur la situation et retrouver la dynamique attendue, grâce à une identification et une compréhension du mal être.
C’est une approche spécifique qui distingue le coaching des autres formes de relations d’aides. Il n’est pas là pour soigner, parler du passé, mais bien pour accompagner dans un parcours de changement où la personne est elle-même acteur de son objectif à atteindre.
En aucun cas un coach apporte des solutions et conseille. C’est bien l’individu qui les porte en lui.
« Rien n’est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables ». Marc Levy
Dans le cadre d’une entreprise, cela va passer par l’accompagnement des dirigeants et des managers dans la manière de communiquer, de partager avec les équipes et les collaborateurs, de récréer de la confiance, de l’engagement et pourquoi pas aller jusqu’à des coachings d’équipe.